Baptême d’un étudiant filmé
Lors d’un baptême étudiant plusieurs personnes filment, sans autorisation préalable, deux «blue·e·s » en sous-vêtements qui doivent simuler une fellation l’un·e sur l’autre.
Où est la limite ?
Un baptême étudiants est organisé par des membres plus âgés du cercle étudiant, au cours duquel les « blue·e·s » doivent accomplir des épreuves à caractère sexuel en sous-vêtements. Lors d’une baptême étudiant, développer du lien devrait être l’activité principale, les comportements sexuels transgressifs n’ont donc pas leur place, pas plus que le fait qu’ils soient filmés.
Drapeau ROUGE
En tant que « blue·e », vous n’avez aucune influence sur les épreuves que vous devez accomplir pendant votre baptême, ce sont les membres baptisé·e·s qui en décident. Dans le contexte d’un baptême d’étudiant, il y a également une certain pression des pair·e·s, car les «blue·e·s » veulent absolument être baptisé·e·s. Il n’est pas acceptable que les « blue·e·s » réalisent des épreuves à caractère sexuel en sous-vêtements, ni qu’ils·elles soient filmé·e·s.
Pourquoi ?
Critères de base du système des drapeaux
Nous évaluons la conduite des meneurs et meneuses du baptême.
- Consentement – Il n’est pas acceptable que les « blue·e·s» réalisent des épreuves à caractère sexuel en sous-vêtements et qu’ils soient filmés. Les « blue·e·s» ont donné leur accord pour participer au baptême, mais pas pour réaliser des épreuves à caractère sexuel ni pour être filmé·e·s en sous-vêtements.
- Plein gré – Il existe un certain degré de pression exercée par les pair·e·s lorsque les étudiant·e·s qui organisent le baptême décident d’admettre ou non les « bleu·e·s» dans le cercle étudiant.
- Égalité – Il y a des différences de pouvoir car les étudiant·e·s baptisé·e·s décident des tâches à effectuer et si les « bleu·e·s» sont filmé·e·s ou non.
- Niveau de compétence/fonctionnement – Il n’y a pas de données à ce sujet : les personnes impliquées sont-elles moins capable d’évaluer la situation en raison de la consommation d’alcool ou de drogues? Cependant, les étudiant·e·s baptisé·e·s doivent savoir que le fait de faire passer des épreuves à caractère sexuel et de filmer les «bleu·e·s» en sous-vêtements constitue une violation de leur vie privée et de leur intégrité sexuelle.
- Adapté au contexte – Il y a des limites à respecter même dans un baptême étudiant.
- Impact – Il existe un risque réel que la vie privée des « bleu·e·s» soit violée et que les événements soient perçus comme inutilement humiliants et blessants.
Que dit la loi ?
La loi interdit de prendre en photo, de filmer ou d’enregistrer des contenus à caractère sexuel d’une autre personne à son insu et sans son consentement explicite, même si cette personne n’est pas reconnaissable. Il est également interdit de diffuser de tels contenus sans son consentement. En Belgique, l’article 417/9 (diffusion non-consentie de contenus à caractère sexuel) du code pénal est applicable.